Selon [saint] Bernard, toute âme sainte est un firmament dont le soleil est l’intelligence, la lune la foi, les étoiles les vertus (Sermon XXVII sur le Cantique des Cantiques).
Un tel firmament apparaît le reflet d’un lieu céleste, le ciel intériorisé, demeure du spirituel.
Parvenu à cet état, celui qui éprouve, sent, aime et goûte a retrouvé sa parenté avec l’état angélique.
Par cet amour illuminé, ressenti mais indicible, le moine a recréé le Paradis Terrestre, il est situé dans son cœur.
Les anges peuvent le regarder de nouveau comme un ange terrestre.

  

 

 

 

© Dominique Autié, 2006. Texte de Marie-Magdeleine Davy, Le moine et l'ange en Occident, Albin Michel, 1978.